Le marché immobilier résidentiel ancien dans Ie Grand Paris Dossier de presse • 28 mai 2020 Il est donc naturellement trop tôt pour que ce phénomène Le prix au m² dans Paris avoisine 10 500 € au 1ertrimestre s’observe tant sur les prix des ventes que sur les avant- 2020 (+8% en un an) et pourrait approcher 10 700 € en contrats. juillet (+7,5%), sous réserve que les avant-contrats se trans- Mais surtout, le repli des ventes se produit actuelle- forment autant et au même rythme qu’habituellement. ment suite à un choc exogène et inédit, sur un marché Les indicateurs avancés sur les prix de vente attendus en porteur où les fondamentaux étaient encore bons (prix juillet 2020 intègrent des avant-contrats signés jusqu’à la certes élevés mais taux d’intérêt bas, marché du travail et fin avril et donc pour un faible nombre d’entre eux pendant revenus en amélioration, confiance dans la pierre). Cela la période de confinement. Ils ne font pas apparaître de laisse donc les perspectives plus ouvertes. Les prix de tous rupture dans les évolutions de prix qui se prolongent en les marchés immobiliers n’évolueront d’ailleurs pas néces- Ile-de-France, avec une hausse attendue de 6,4% pour sairement parallèlement. les appartements et de 3,2% pour les maisons en un an. Pour revenir au 1er trimestre 2020, les prix de vente dans Comme à Paris, le taux et la vitesse de transformation des l’ancien, formés au 4 trimestre 2019, ont augmenté dee avant-contrats laissent des incertitudes sur cette prévision. 6,8% pour les appartements et de 3,4% pour les maisons, en un an en Ile-de-France. Des forces contraires et des scénarios incertains à un horizon plus lointain Au-delà de la reprise technique, que l’on peut attendre L’attentisme et le report des projets immobiliers sont donc après le coup d’arrêt, et de la concrétisation des projets possibles. gelés par le confinement, se pose la question de la solidité Du côté des financements, qui ont constitué la pierre de la demande et de l’offre de logements à vendre. angulaire du dynamisme de l’activité ces trois dernières L’offre de logements nouveaux pâtira-t-elle de la crise années, on espère que l’abondance des liquidités ou sera t-telle poussée par une relance volontariste ? Les maintienne des taux de crédits à l’habitat attractifs. Il est à actuels détenteurs de biens immobiliers ne seront-ils pas cet égard indispensable que les banques continuent tentés de conserver un patrimoine sûr pour eux ? d’assurer un accès au crédit fluide et à bon marché . Certains fondamentaux restent bien orientés. Le confi- La mission de régulation des autorités bancaires sera es- nement a confirmé l’importance d’être bien logé. Parce sentielle dans cette période tant pour fluidifier l’accès au qu’elle protège l’épargne des ménages, parce que les autres crédit que pour maintenir son coût dans des conditions actifs ont été bousculés. Plus encore qu’avant donc, la favorables qu’autorise l’actuelle politique monétaire. pierre devrait continuer de rassurer et de rester un Des hausses de taux significatives ont été notées au cours projet de vie. de ces dernières semaines dont on peut penser qu’elles Les besoins d’espace, d’extérieur et de verdure, et les modi- étaient liées à la période de paroxysme de crise. fications structurelles de la demande, actuellement mises en avant par de nombreux observateurs, demandent à Au total, le marché immobilier et les ménages acquéreurs être confirmés au regard des contraintes qu’elles suppo- ne pourront pas s’abstraire de la nouvelle donne écono- sent, que celles-ci soient économiques, pratiques, urbaines mique et financière. Mais le marché immobilier présente (acceptation de l’éloignement et remise en cause de la la double caractéristique d’être une valeur refuge pour densification urbaine qui faisait consensus jusqu’à présent) période de crise et un secteur d’avenir pour une période de et des effets sur le logement du développement, confirmé relance économique et sociale, qui s’appuie sur des besoins ou non, du télétravail. réels des ménages. Le Grand Paris, durement frappé par la crise sanitaire, et dont la construction est plus que jamais Les besoins des ménages restent très élevés mais se conditionnée par l’accès à un logement de qualité pour le heurtent à un problème de solvabilité qui va s’accentuer plus grand nombre, doit répondre à une équation particu- avec les effets de la crise actuelle. lière et proposer des réponses spécifiques . Mais sur bien des points, la donne pourrait changer, même si à aujourd’hui, les incetritues restentd grandes. Ceci dans un contexte où la situation sanitaire peut à tout moment venir perturber la reprise. Mention obligatoire pour toute citation : Source ADSN-BIEN - Notaires du Grand Paris • www.notairesdugrandparis.fr - Twitter : @GdParisNotaires 4