Cryptomonnaies : attention, un danger peut en cacher un autre
Une monnaie à qui il manque un N
Même si de nombreuses transactions se font, en particulier, en bitcoins, elles ne s’expriment pas en monnaie au sens juridique du terme car les cryptomonnaies sont des biens meubles fongibles et consomptibles et non pas des devises. Pour les désigner, on parle par facilité de langage de « monnaie » non régulée, décentralisée (sans intervention d’une Banque centrale), sans aucune garantie de remboursement contrairement aux vraies monnaies, autrement dit sans lien avec une autorité centrale. Elles ne s’expriment pas par rapport à un indice, ni n’en rendent compte (par exemple, prix des loyers, salaires, inflation…). Elles échappent ainsi au contrôle de la Puissance publique. Leur valeur dépend de la loi de l’offre et de la demande. Leur volatilité très forte favorise la spéculation, les escroqueries et le blanchiment d’argent.
Cardiaques, s’abstenir
Les réseaux de gestion du bitcoin n’ont jamais vraiment été identifiés. On les attribue à un certain Satoshi Nakamoto, pseudonyme exotique vraisemblablement collectif. L’idée de ces promoteurs reste de s’affranchir de la tutelle et du contrôle des Etats au moyen de plateformes intermédiaires dont il a été démontré que certaines d’entre elles sont entre les mains de mafias (nord coréennes, cambodgiennes...). Récemment, les Etats-Unis ont mis la main sur un pactole de 127 271 bitcoins d’une valeur estimée à 15 milliards de dollars provenant d’un blanchiment d’argent, d’arnaques de grande envergure. Régulièrement des plateformes font l’objet de cyberattaques, de détournement de fonds auxquels s’ajoutent des enlèvements de personnes avec tortures pour obtenir les clés cryptées qui donnent accès à la cryptomonnaie détenue. Plus de 60 attaques dans le monde pour la seule année 2025 selon BFM. Un chiffre en forte hausse depuis l’année dernière. Même en dehors des malversations de tout genre, investir dans les cryptomonnaies présente un risque de pertes non négligeables. Les cours reflètent cette agitation spéculative. Après avoir franchi le cap de 100 000 dollars cette année, le bitcoin a fortement chuté en octobre dernier (87 000 dollars). Une dégringolade qui pourrait se poursuivre, entre deux mouvements spéculatifs au cours de l’année 2026.