Le marché immobilier à Paris et en Ile-de-France au 3e trimestre 2012
Au 3e trimestre 2012, le marché immobilier francilien, tous logements confondus, est dominé par l’attentisme, tant chez les acquéreurs que chez les vendeurs. Les prix des appartements et des maisons se stabilisent, à un niveau encore élevé.
• Un nombre de ventes en baisse
Fin septembre 2012, le nombre de transactions d’appartements et de maisons a diminué de plus de 20% en moyenne en un an, et ce dans tous les départements d’Ile-de-France. Cette diminution du nombre de ventes concerne autant les appartements que les maisons, et les logements neufs et anciens.
• Des prix de vente qui résistent
Depuis fin septembre 2011, les prix n’ont plus augmenté. Faisant toujours preuve d’une certaine résistance, ils se maintiennent à des niveaux élevés, particulièrement à Paris.
Prix des appartements - Avec un prix moyen au m2 à 5.590 euros, les prix des appartements franciliens ont très peu évolués depuis septembre 2011 (+0,3%), que ce soit en Petite Couronne (+0,3% en un an, avec un prix moyen au m2 à 4.480 euros/m2), ou en Grande Couronne (3.140 euros/m2 en moyenne et -1% sur un an).
Prix à Paris - Dans la Capitale, les prix des appartements s’élèvent à 8.440 euros/m2 à fin septembre 2012, soit une hausse de +0,8% en un an et de +1% en 3 mois.
L’arrondissement le plus cher de Paris reste le 6e avec un prix au m2 de 13.520 euros, directement suivi par le 7e arrondissement à 12.170 euros/m2.
Les arrondissements les plus abordables de la Capitale sont le 19e à 6.770 euros /m2 et le 20e à 7.120 euros/m2.
Au 3e trimestre, les augmentations les plus fortes des prix des appartements parisiens sont enregistrées dans le 3e arrondissement (+4,9% en un an) et dans le 13e arrondissement (+4,1%).
Selon les indicateurs avancés des Notaires de Paris – Ile-de-France sur les avant-contrats, les prix des appartements anciens à Paris devraient continuer à se stabiliser dans les prochains mois, pour atteindre 8.470 euros/m2 en moyenne en janvier 2013.
Prix des maisons - Fin septembre 2012, le prix unitaire d’une maison francilienne est en moyenne de 311.400 euros. Ce prix a diminué de 1,2% en un an.
• Quelles perspectives pour le marché francilien ?
La conjoncture économique et sociale n’est pas appelée à redynamiser les ventes de biens immobiliers dans les prochains mois.
De nouvelles dispositions sont prévues au plan fiscal. Mais ces mesures ne pourront pas organiser une situation aussi favorable à la vente d’appartements et de maisons qu’en 2010-2011 où un train de mécanismes fiscaux et financiers avait apporté un soutien déterminant à l’activité immobilière.
L’attractivité incontestable des taux d’intérêt ne peut suffire à soutenir la demande d’appartements et de maisons.
La pierre demeure pourtant une « valeur refuge ». Le manque de placements alternatifs crédibles et le resserrement de la fiscalité n’incitent pas les vendeurs potentiels à céder leur bien immobilier et à accepter une correction sur les prix.
Le marché devrait donc dans les prochains mois être sélectif, et toujours marqué par l’attentisme. Le nombre de ventes restera inférieur à celui des deux années précédentes.
Enfin, la baisse continue du nombre de ventes en Ile-de-France, devrait finir par avoir un impact sur les prix, encore aujourd’hui très élevés, mais qui pourraient demain diminuer.
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