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Conjoncture immobilière francilienne en avril 2025

Un rebond poussé par l’anticipation de la hausse des droits de mutation

Les volumes de ventes des logements anciens des trois derniers mois connus (février, mars et avril) ont été dynamisés par la poussée de l’activité du mois de mars, les acquéreurs ayant anticipé leur achat pour éviter la hausse des droits de mutations à titre onéreux1 effective au 1er avril dans cinq départements.

Les volumes de ventes de la période ont augmenté de 17% par rapport à février, mars et avril 2024 et ne sont inférieurs que de 8% par rapport à la même période deux ans auparavant. Mais en dehors d’une accélération très visible au mois de mars (+44% en un an), les volumes de ventes de logements sont seulement en voie de consolidation les deux autres mois.

Cela constitue un signal positif mais signale aussi la fragilité de l’amélioration conjoncturelle et la dépendance du marché à des facteurs externes (niveau des taux et accès au crédit, confiance, accompagnement fiscal ou financier).

Par ailleurs, à l’exception de la Seine-Saint-Denis, les ventes de maisons progressent plus rapidement en Ile-de-France (+26% en un an) que pour les appartements (+13%).

Après une phase de stagnation, on attend un net rebond des prix à partir de mai

En Ile-de-France, d’avril 2024 à avril 2025, les prix de vente des logements ont stagné (0% en un an). Cette stabilisation des prix (0,5% pour les appartements et -1% pour les maisons) traduit une dynamique d’atterrissage du marché et de consolidation des valeurs après une période de baisses régulières des volumes de ventes. C’est également vrai dans l’ensemble des départements où les prix sont en voie de stabilisation, avec de très faibles variations en un an.

Après cette pause, et d’après les avant-contrats, les prix se réorienteraient cependant à la hausse partout en Ile-France, et particulièrement en Grande Couronne.

Les augmentations de prix seraient fortes de mai à août (+2,9% pour les appartements et +4,1% pour les maisons) et dicteraient la tendance annuelle après une longue phase de stagnation.

A Paris, le prix au m² des appartements anciens fixé à 9 510 € en avril 2025, en voie de consolidation en un an (+0,8%), pourrait atteindre 9 780 € en août (+2,9% en un an) d’après les avant-contrats. Les prix des appartements seraient en hausse annuelle de 3,0% en Petite Couronne et de 4,9% en Grande Couronne au mois d’août.

En Ile-de-France en 3 mois, de mai 2025 à août, le prix des maisons devrait augmenter de 4,1% (+3,9% en Petite Couronne, +4,2% en Grande Couronne), avec une composante saisonnière habituelle car les beaux jours et la proximité de la rentrée incitent les familles à réaliser leurs acquisitions. En variation annuelle et comme la baisse des prix s’est interrompue plus tardivement, l’impact des 3 derniers mois resterait encore assez modéré (+1,9% d’août 2024 à août 2025 en Petite Couronne, +2,8% en Grande Couronne).

1 1 Les DMTO ont augmenté de 0,5 point passant de 4,5% à 5% le 1er avril sauf dans les Yvelines, le Val-d’Oise et le Val-de-Marne où la hausse a été opérée le 1er mai.

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